Erik le Rouge : Explorateur norvégien
Erik le Rouge, nom de famille d’Erik Thorvaldsson, en vieux norrois Eirik Rauð, islandais Eiríkur Rauði, (mort au 10e siècle en Norvège), fondateur de la première colonie européenne au Groenland (vers 985) et père de Leif Erikson, l’un des premiers Européens, viking, à atteindre l’Amérique du Nord.
Selon les sagas islandaises, Erik a quitté sa Norvège natale pour l’Islande occidentale avec son père, Thorvald, qui avait été exilé pour homicide involontaire. Lorsqu’Erik – qui avait été surnommé “Erik le Rouge” pendant sa jeunesse en raison de ses cheveux roux – fut également exilé d’Islande vers 980, il décida d’explorer les terres situées à l’ouest (le Groenland). Partis vers 982 de Snæfellsjökull, l’un des points les plus à l’ouest de l’Islande, Erik et un petit groupe d’hommes atteignent la terre sur la rive opposée du Groenland, une terre qui avait été contournée par le Norvégien Gunnbjörn Ulfsson plus tôt au Xe siècle. Le groupe contourne la pointe sud du Groenland et s’installe sur une île à l’embouchure de l’Eriksfjord (aujourd’hui appelé Tunulliarfik Fjord) près de Qaqortoq (anciennement Julianehåb). De là, ils ont exploré l’ouest et le nord pendant deux ans, donnant partout des noms de lieux (une forme de contrôle personnel). Erik choisit la zone intérieure de l’Eriksfjord pour son manoir, qu’il appela Brattahlid (“pente raide”). Il a nommé le pays Groenland, croyant qu’un bon nom attirerait les colons.
Colonisation du Groenland
Erik est retourné en Islande en 985 ou 986. Ses descriptions du nouveau territoire ont convaincu de nombreuses personnes de le suivre pour fonder une nouvelle colonie au Groenland. Sur les 25 navires partis d’Islande, seuls 14 auraient accosté en toute sécurité dans une région connue plus tard sous le nom d’Eystribygd (“colonie orientale”). Au départ, la colonie comptait 400 à 500 colons, qui ne dépassèrent jamais les 2 000 à 3 000 habitants. La colonie d’Erik, commémorée dans la Eiríks Saga Rauða (“Saga d’Erik le Rouge”) et la Grænlendinga Saga (“Saga des Groenlandais”), a maintenu des contacts avec l’Europe jusqu’au milieu du 15e siècle, époque à laquelle elle s’est progressivement éteinte.
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